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Parce Que Je Ne Serais Bientôt Plus Qu'un Simple Souvenir

Photo de remember-never-forget

remember-never-forget

Description :

~> Quand je te vois mon coeur chavire
Je n'arrive plus à respirer
Mon coeur bat à cent à l'heure
Est-ce sa aimer ?









~> Dire qu'il a suffit d'un mot pour que tout mes espirs, tout mon bonheur et mon coeur vire en éclat, je suis mort à cause de toi.








~> Les vrais amis se comptent sur le bout des doigts : Bill, Tom, Andy, Kimmy et Chloé ... :)








~> Pense à m'envoyer une carte lorsque je serais mort








~> Un jour, la maladie me tuera
Elle me tue chaque jour de plus en plus
Mais avec toi, je me sens la force de continuer à avancer
Sans toi, je n'ai plus de force du tout








~> C'est parfois dans un regard, ou dans un sourire que se cache toute la beauté du monde











~> Coeur qui vit - Coeur qui rit
Coeur déchirer - Coeur meurtri
Coeur qui vit - Coeur qui pleure
Coeur déchirer - Coeur qui meurt













~> Appelons-le Petit Ange, puisqu'il resemble à un ange




















Production
Remerber-Never-Forget
Souviens-Toi, N'oublie Jamais

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Kapitel 3

Kapitel 3
 
-          Liam, c'est mignon. C'est Irlandais ?
-          L'étymologie vient d'Irlande en effet mais ...
-          C'est bon, je n'ai pas besoin d'un cours mon ange.
-          Ah, oui. Bien sûr.

Un gargouillis dans mon ventre me tira de mes pensées, alors que Kimmy avait cessé de me répondre. Je m'empressais donc de mettre fin à notre conversation et descendais les quelques marches qui me séparaient de mon père, pour me planter devant lui.

-          J'ai faim, dis-je le plus sérieusement du monde.
-          C'est une blague ? Interrogea-t-il les yeux écarquillaient.
-          Non

Il se releva du canapé, enfila ses chaussures et attrapa son manteau.

-          Que fais-tu ?
-          Tu as faim, nous allons manger.
-          Et ... Où ?
-          Au restaurant. Je veux fêter l'évènement comme il se doit.
-          Quel événement ?
-          Tu viens.

Je le suivais, enfilant ma panoplie de bonhomme de neige pour ne pas devenir le dit homme des glaces et montais dans la voiture rouge vif de mon père. Même à sept heures du soir, les rues de la ville étaient encore encombrées, et il nous fallut plus d'une demi-heure avant de trouver un petit restaurant sympa. A cette époque de l'année, la ville était encombrée de neige verglaçante. Je m'accrochais au bras de mon père pour ne pas glisser et le laissais m'entrainer dans un petit resto. Le serveur s'empressa de venir nous voir et nous présenta d'un geste de la main une table libre où nous nous empressions de nous asseoir.
Le serveur nous laissa seul quelque minute, avant de revenir chargé de deux cartes et d'un bol rempli de tomate cerise accompagné d'huile en tout genre. Mon père le remercia, prit la commande et avala une première tomate.

-          Alors, ce lycée ?
-          Bien, répondis-je pour la deuxième fois de la journée.
-          Tu t'es trouvé des copains ?
-          Je suis resté avec des gens de ma classe.

J'omettais de préciser l'incident ayant eu lieu dans la matinée, qui aurait suffi à l'inquiéter et qui pour moi n'était qu'une affaire d'habitude.  Je ne mentionnais pas non plus la présence d'Andréas, bien qu'il ne tarderait certainement pas à l'apprendre. Mon père avait toujours eu une aversion poussée pour Andy,  en particulier depuis que celui-ci était venu passer une semaine chez moi un été et m'avait fait découvrir la drogue ... Oh ! Dur période de ma vie qui s'était soldée par un nouvel affaiblissement de mes voies respiratoires et avait suffi à mettre mon père dans une rage folle. Je ne l'avais jamais vu ainsi.

-          Les garçons sont mignons ?

Je faillis m'étouffer avec la tomate que je venais de mettre dans ma bouche. Nos deux regards bleus se croisèrent et j'ouvrais la bouche pour la refermer aussitôt sans savoir que dire.

-          Quoi ? ... Que veux-tu dire ?
-          Ne joue pas avec moi mon grand, rigola-t-il. Je sais que tu as des préférences pour la gente masculine de notre grande et belle société.

Je devais avoir l'air paniqué, et mes yeux passaient partout dans la pièce, car il s'en aperçut et déposa sa main sur la mienne.

-          Depuis quand es-tu au courant ? Demandais-je.
-          Depuis que je t'ai vu embrasser Valentin en bas de chez nous.
-          Je n'ai jamais embrassé Val chez nous.
-          Et l'été où il est venu à la maison alors ?
-          Tu m'as espionné ?
-          Je ne faisais qu'ouvrir les volets de chez moi.

Le serveur déposa nos plats devant nous. Mon père enfourna une grande portion de patte dans sa bouche, avala difficilement et me sourit avant de s'essuyer les lèvres de sa serviette. Je n'avais pas esquissé un geste.

-          Et ... Ca ne te gêne pas ?
-          Pas le moins du monde, me rassura-t-il.

Il avala un morceau de pain.

-          Mange, ton plat va être froid.
-          Je ne comprends pas.
-          Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?
-          Comment peux-tu réagir aussi simplement ?
-          Tu préférerais que je réagisse comment ?
-          Je ne sais pas ... Tu réagis comme si, ça n'avait aucune importance.

Il s'arrêta de manger pour me regarder.

-          Mais, ça n'en a aucune. Ça ne change rien.
-          C'est ça que je ne comprends pas, comment cela peut-il être égal ?
-          Ecoute, tu es mon fils. Je t'aime comme tu es, comme tu voudras être et comme tu seras toujours. Que tu aimes les garçons ne changent rien aux sentiments que j'éprouve pour toi, et que je ne cesserais jamais d'éprouver.
-          Et donc, tu n'as aucun préjugé ?
-          Je t'aime Cali, tu ne comprends pas ? Que tu préfères les filles ou les garçons n'a aucune influence sur cela. Sauf si le dit garçon ose te faire du mal, je t'avoue que je pourrais me montrer intraitable.
-          Je ne peux pas croire que ça ne te fasse rien !

Il avala à nouveau une portion de patte.

-          Si tu préfères, je pique une crise, te donne deux claques dans la figure et refuse de t'adresser la parole ?! ironise-t-il en riant. Mais que je te frappe ou t'engueule ne te changera pas, et ne changera pas non plus mon amour pour toi, alors pourquoi en passer par là ?
-          Je ne sais pas ... Ca me réveillerait sans doute !

C'était vrai. Je me donnais l'impression de flotter, d'être plus léger. Devoir cacher à mon père que j'étais homosexuel m'avait toujours pesé, et sans m'en rendre compte, il l'avait découvert seul. La soirée se déroula dans une atmosphère enjouée et nous quittions la table le ventre plein. Une fois chez moi, je me jetais dans mes draps, envoyais un sms à Kimmy pour lui raconter ma conversation avec mon père et dans un dernière effort, tentais de me souvenir du visage de Liam, pour m'endormir avec.

*

Lorsque j'ouvris les yeux, il me fallut plusieurs minutes pour me faire à l'idée que mon réveil avait refusé de sonner.  Quelle bille j'étais, j'avais complétement oublié de le programmer. M'insultant moi-même je me levais du lit et passais rapidement sous la douche. En sortant de la maison, je voyais le bus me passer devant et tentais le bras pour l'arrêter alors qu'il passait sans me voir. L'air était frais, il avait encore neigé cette nuit, il faudrait que je pense à m'acheter des bottes. En pestant intérieurement contre ma mal chance, je marchais jusqu'à l'arrêt de bus pour attendre le prochain, quand le bruit d'un klaxon me fit relever la tête.

-          Je t'emmène quelque part ?
-          Andy !

Ravie d'avoir un chauffeur, et me souvenant qu'il m'avait proposé de passer me prendre, je grimpais dans sa voiture, côté passager et passais mes mains près du petit chauffage centrale.

-          Encore cette foutu maladie ? Ils n'ont toujours pas trouvé le vaccin ?
-          Il n'existe pas de vaccin Andy ! Mais je me débrouille sans.

Il haussa les épaules, appuya sur l'embrayage et démarra dans un bruit de crissement de pneu. Si Andréas était au courant de ma maladie, il ne savait pas pour autant que j'arrivais bientôt à son terme. Je souriais.

-          Devine qui m'a téléphoné ce matin, me demanda Andréas.
-          Mathieu ...
-          Bingo ! J'ai besoin d'être consolé, tu serais libre ce soir ?

Je tournais ma tête vers lui. Nos yeux se rencontrèrent et sa main vint se poser sur la mienne. Andréas et son côté tactile, Andréas et son côté attendrissant, bestial parfois.

-          Je ne sais pas.
-          Cali, ça fait combien de temps ?
-          Combien de temps que quoi ? Que nous n'avons rien fait tous les deux ?
-          Non ... Que TU n'as rien fait ?
-          Un bout de temps.
-          Depuis Valentin ?
-          Non, je t'en prie. J'ai su me consoler après Val.
-          Alors, combien ?

Je pris le temps de réfléchir, passant un doigt sur mes lèvres en observant le paysage.

-          Bientôt deux mois.
-          C'est horrible !

Il s'arrêta à un stop et passa son bras sur mon siège.

-          Chez moi ou chez toi ?
-          Je préfère que ce soit chez toi.
-          Soit. 

Il se pencha en avant et déposa ses lèvres sur les miennes. Je rencontrais sa bouche fine, rose et si bien dessinée. Sa langue se glissa sur la mienne, la rencontrant dans une danse de tous les diables. Je me serais certainement jeté sur lui s'il n'avait pas du redémarrer et reprendre la route vers le lycée. Je me rasseyais confortablement et resserrais mon écharpe autour de mon cou.
Andréas se gara à l'angle d'une rue et me fit signe de descendre. Une fois dehors, nous rejoignîmes les autres élèves qui nous attendaient dehors, et Chloé se jeta sur Andréas, me forçant à m'écarter. Liam, à ses côtés, éclata de rire.

-          Elle est toujours comme ça ? Demandais-je.
-          Quasiment.
-          Alors, tu nous refais un spectacle aujourd'hui ? Demanda Simon en arrivant.
-          Tu trouves ça drôle Simon, s'énerva Liam.

Andréas fixa ses yeux sur Liam. Puis sur moi, et enfin sur Simon. Je lui renvoyais son regard énigmatique et posais ma main sur le bras de Liam.

-          Ne t'en fait pas, j'ai l'habitude de me donner en spectacle.
-          Je m'inquiète pour toi.
-          Tu n'as pas à t'en faire.  C'était une simple baisse de tension, je n'avais pas déjeuné.

Oh, que j'affectionnais mes mensonges. J'obtenue un sourire de la part de Liam qui me fit déglutir et je m'obligeais à détourner mon regard de ses lèvres attirantes. En montant dans l'ascenseur, Andréas passa son bras par-dessus mon épaule pour me demander :

-          Il te plait ?
-          Qui donc ?
-          Liam, qui d'autre ?
-          Tu comptes faire un clan avec Kimmy pour décrypter mes secrets, répliquais-je.

Andréas bouda. La seule fois où il avait rencontré Kimmy, ils avaient fini par s'embrouiller à une soirée et m'avais finalement laissé seul pour sortir prendre l'air, et ne revenir qu'au matin. Nous étions à Paris.

-          Liam est un gay refoulé, me lança Andréas.
-          Il est gay au moins.
-          Je ne crois pas que ça aide, rétorqua-t-il. Liam joue un rôle. Je le connais depuis des années, il suit Simon comme son ombre, essaye de se donner bonne conscience en couchant à droite et à gauche avec les pouffiasses de Simon et se voile la face. Je déteste ces gens-là.
-          Parce qu'il n'accepte pas ce qu'ils sont ?
-          Précisément. Il passe son temps à relooker les fesses des garçons, et les miennes aussi si tu veux tout savoir, alors que par derrière il s'envoi en l'air avec de jolie poupée. Je ne trouve pas ça correct.
-          Le mensonge ?
-          Il se masque la vérité, c'est le pire.
-          Peut-être qu'il a ses raisons.

Andréas retira son bras de mon épaule.

-          Mon chéri, depuis quand tu t'intéresses au mec difficile à atteindre ?
-          J'ai toujours ce que je désire.
-          Tu m'as moi, ça ne te suffit pas ?
-          Andy, nous savons très bien toi et moi que notre amitié est juste amélioré. Il n'y aucun sentiment amoureux dans nos échanges.

La porte de l'ascenseur s'ouvrit et je sortis le premier, suivis d'Andréas.

-          Je ne demande qu'à voir Liam s'afficher avec un garçon.
-          On prend les paris ?
-          Non, je sais que tu vas gagner.

Il entra dans la classe le premier, me fit un clin d'½il et partit s'asseoir à côté de Tim. Je me glissais au côté d'une jolie fille aux longs cheveux noirs et reprenais mon dessin de la veille alors que mon professeur de maths venait discrètement près de moi, un papier à la main.

-          J'ai un exercice complexe que j'essaye de résoudre depuis des années. J'en ai presque compris la solution, mais je bloque sur une formule ... Pourriez-vous ?

Je tendis ma main, et il y déposa son exercice. Les formules étaient complexes, pourtant, mon cerveau se mit automatiquement en mode « analyse » et en quelque seconde, la solution s'afficha à moi. Je riais intérieurement en pensant que ce professeur n'avait su le réaliser. Si mes camarades de l'académie avait vu cela, ils lui auraient ri au nez. Tous, même Loes. Il faudrait d'ailleurs que je songe à un moment où un à reprendre contact avec l'académie, car mes derniers échanges remontaient à plus de deux mois.

Je laissais mon esprit vagabonder tout en dessinant sur mon papier. La première fois que j'avais mis les pieds à l'académie, j'avais dix ans et ils ne prenaient les élèves qu'à partir de douze. Ce qui n'ont jamais mis les pieds là-bas ne pourraient pas comprendre. Les mots « entraide » et « amitié » étaient à bannir de notre vocabulaire. Seuls les mots « compétition » et « destruction » ne comptaient. Les élèves des plus hautes années avaient tous pour but d'évincer les premières années, et la plupart y parvenaient en seulement quelque jour. Nous nous retrouvions bientôt seulement deux, en classe de première, accompagnés de quelques élites de classe supérieur. Je mettais retrouvé dans la même chambre que Kimmy, de trois ans mon ainé, et m'étais aperçu que derrière son masque de glace et ses critiques acerbes sur les autres élèves n'étaient qu'une façade. Il avait besoin d'aide. L'académie est une pression immense, une atmosphère d'émulation, de course à la première place. Contrairement à tous les autres, je résolvais des calculs, comprenais des méditations de philosophie et m'exprimais comme un savant alors que j'étais plus jeune que tous. Je devins rapidement ami avec Kimmy et l'aidais là où il ne comprenait pas. En échange, j'avais un ami, un être précieux, un soutien à qui me raccrocher, et cette perspective nous permit tous les deux de sortir diplômer.

Je reportais mon attention sur ma feuille de dessin. Sans que je ne m'en sois rendu compte, mes doigts avaient d'eux même tracés le portrait d'un garçon. Je m'arrêtais un instant pour le contempler, et le froissais dans les mains avant de le jeter dans la poubelle devant moi. La dernière chose dont j'avais besoin, c'était bien d'un portrait de Valentin. J'entrepris donc de dessiner celui de Liam.

En sortant de cours, Tim, Andy et moi rejoignîmes les autres sur les bancs du lycée. Liam, assis aux côtés de Simon, tenait dans ses bras une jolie fille blonde aux jambes interminables, cramponnait à lui, un sourire accrochait sur les lèvres. Mon c½ur tambourina dans ma poitrine et je me surprenais à la détester.

-          Bonjour mes lapins, cria Chloé derrière moi en se jetant au côté de son frère. Alors les billets de train, bonne soirée ?
-          C'est une chosification très intéressante s½urette, lança Liam et faisant éclater de rire la Pimbêche sur ses jambes.

Nia Nia Nia ! Elle m'insupportait avec son air de petite fille de c½ur. Liam se pencha vers elle et déposa ses lèvres sur les siennes. Je serais les poings et je sentis soudain des bras enserrer mes hanches et me tirer vers le banc, avant de me retrouver assis sur Andréas.

-          Cette position me plait bien, lança-t-il en m'embrassant l'oreille.

Je me dégageais rapidement, mais m'apercevait bien vite que Liam avait cessé d'embrasser la fille pour m'observer. Je déglutis difficilement et déposais ma tête dans mes mains. Liam se releva alors, laissant la fille descendre de ses genoux et me lança à long regard que je ne compris pas. Il s'éloigna ensuite avec elle, me laissant assis sur les genoux d'Andréas qui pouffait seul.

-          C'est malin, râlais-je.
-          Il est jaloux.
-          Tu délires, c'est toi qui es jaloux.
-          Jaloux de qui ?
-          Peu importe.

Tim se laissa tomber à côté de nous et se pencha vers moi.

-          Donc, tu es gay ?
-          Réflexion intéressante, releva Andréas. On ne s'en serait presque pas douté.
-          C'était simplement pour confirmer.

Chloé trouva alors l'instant propice pour s'asseoir sur le sol et releva les bras en l'air.

-          Que fait-elle ? Demandais-je à Tim.
-          Chloé est en L. Savoir ce qu'elle a en tête relèverait du génie. Je ne cherche plus depuis longtemps.
-          Qu'est-ce qu'elle a pris ?
-          Rien, c'est cela qui est inquiétant.

Elle se tourna vers Tim et lui lança un regard assassin, associé à ses yeux maquillés de noir.

-          Las Vegas les amis.
-          Quoi Las Vegas ? Demanda Simon.
-          Pour le nouvel an. Nous allons à Las Vegas.
-          Toi peut-être, mais je ne pense pas que mes parents auront les moyens, releva Tim.
-          Tu le fais exprès. Chaque année mes parents vous payent le voyage pour le nouvel an, et tu agis encore comme si tu n'étais au courant de rien.
-          Je ne parlais pas du coup du voyage, mais de celui des machines à sous, ria-t-il.
-          Cali, tu auras dix-huit ans ? Demanda-t-elle.
-          Euh ... Non. J'aurais dix-huit ans le trois janvier.
-          Tant pis, tu resteras avec mon frère. C'est bête pour vous les enfants.

En une phrase, Chloé réussit à éveiller mon attention. La perspective de passer une soirée entière en compagnie de Liam n'était sans doute pas des plus déplaisantes, d'autant plus que les choses pouvaient évoluer d'ici là. Nous n'étions pour le moment qu'au début du mois de Novembre.


Ma main parcourut le corps d'Andréas. Il se pencha vers moi et déposa ses lèvres sulfureuses sur les miennes. Nos souffles s'accélérèrent, nos mains se firent baladeuses, nos corps s'entremêlèrent.  Andréas passa sur moi ses doigts fins et me retira mon tee-shirt. Son pantalon valsa à travers la pièce, et je descendis doucement vers son ventre.



15 Novembre
La pluie martelait les carreaux de la baie vitrée. Le tonnerre gronda, résonna dans le lointain et me fit sursauter. L'orage, la pluie. Deux mots que je détestais par-dessus tout, plus encore que Loes lui-même, ou même Valentin quand il m'avait quitté. Je sortais de mon lit, passais mes pantoufles et sortais de ma chambre pour rejoindre celle de mon père. Un nouvel éclair me fit trembler et je me plaquais contre le mur en posant ma main sur mon c½ur. Maudit soit se bruit. L'orage éclata à nouveau, illuminant la pièce de sa couleur jaune et blanche et je me laissais glisser au sol en plaquant mes mains sur ma tête. Pas de crise d'angoisse, sinon, je risquais de repartir de plus belle dans une autre crise plus poussée, alliée à mes problèmes de santé. Je me relevais doucement et continuais ma route jusque dans la chambre mon père.

-          Qui a-t-il ?
-          Du tonnerre.

Il comprit instantanément et m'ouvrit ses draps dans lesquels je me glissais en grelottant. Il me serra contre lui, et passa ses doigts chauds dans mon dos pour me rassurer avant de me caresser les cheveux, en me murmurant des paroles réconfortantes. Bercé, je réussis à retrouver le sommeil.

*
 
Quand il me réveilla, quelques heures plus tard, j'avais l'impression de n'avoir dormir que peu de temps. La pluie continuait à tomber et le vent soufflait fort. La perspective de sortir de la maison m'angoissait et mon père s'en rendit compte car il me proposa de ne pas aller au lycée.

-          Non, c'est bon. Andy ... Je veux dire, un ami va passer me chercher.
-          Andréas Klein ? Il est ici ? Il est hors de question qu'il t'emmène quelque part, je vais te conduire au lycée.

Il sortit de sa chambre. Je me levais d'un bond et le suivais pour lui saisir le bras.

- Non Papa, je préfère que ce soit Andréas.
- Je peux savoir pour quelle raison tu ne m'as pas informé de sa présence ?

Le tonnerre gronda, à nouveau, assourdissant et éclata dans l'air. Je sursautais et tremblais. Mon père se calma aussitôt et vint me serrer dans ses bras alors qu'une larme s'échappait de mes yeux.

- La rue est inondée, m'annonça-t-il.
- Quoi ?
- Tu dis qu'Andréas passe te prendre ?
- Oui, depuis deux semaines.

Il me masqua une grimace et me demanda de m'habiller. Je revins un quart d'heure après, enroulé dans trois épaisseurs de vêtements et ouvrit la porte d'entrée. Des trombes d'eau tombaient dans la rue et l'on ne voyait pas à cinquante mètre devant soi.

- Je crois que je vais rester ici, décrétais-je finalement.

L'orage gronda à nouveau et je poussais un cri de terreur en plaquant mes mains sur mes oreilles. L'idée de sortir dans la rue mettait tout bonnement insupportable, inacceptable mais soudain, un bruit sourd résonna sur le toit de la maison et une fissure apparue. Mon père courut jusqu'à la baie vitrée et constata que le grand sapin venait de tomber sur notre maison.

- Je ne prends pas le risque de te laisser ici aujourd'hui, décida-t-il. Je vois la voiture d'Andréas. Dépêche-toi.

Soit mon père était fou, soit il ne se préoccupait pas de mes problèmes. Je pouvais concevoir qu'il était dangereux de rester dans cette maison, mais l'idée d'être dehors par ce que temps était encore plus inconcevable.

-  Tu te calmes et tu y vas. Maintenant.

Je sortais de la maison, la capuche sur la tête et courut vers la voiture d'Andréas. Il m'ouvrit la portière et je retirais automatiquement ma capuche pour poser ma tête sur l'appui tête. Cette simple sortit m'avait épuisé.

- Peur de l'orage ? Demanda-t-il.
- Comment peux-tu rouler avec une pluie pareille ? M'énervais-je. On ne voit pas à cinquante mètre. Sans compter que la rue est inondée, tu es malade.
- Bonjour Cali, moi aussi je suis ravie de te retrouver. On ne s'embrasse pas ?
- Une claque dans ta figure, ça t'intéresse ?

Je me montrais méchant. Mais j'avais peur, je tremblais littéralement sur mon siège et je me rendais malade de me trouver si ridicule. Andréas alluma les essuies glaces et le chauffage sur lequel je plaquais mes mains. Andréas finit par retrouver le chemin du lycée, dieu seul sait comment, et je sortis de la voiture sans un regard pour lui, ou un remerciement. J'entrais dans le lycée en courant, trempé et me plaquais contre un mur en respirant difficilement.

- Petit Ange ?

Je me retournais brusquement et tombais nez à nez avec Liam. Si les circonstances avaient été différentes, et s'il ne m'avait pas trouvé tremblant de peur, je pense que je n'aurais sans doute eu aucun scrupule à l'embrasser. Au lieu de ça, je m'agrippais soudainement à lui. Ne s'attendant surement pas à une telle réaction de ma part, il chancela un moment avant de retrouver son équilibre et de passer ses mains derrières mon dos.

-Tu vas bien ? Me demanda-t-il inquiet.

Je secouais la tête pour signaler que non. Je me sentais très mal, mes poignées me brûlaient, ma tête commençait à devenir brulante et je sentais mon poids vaciller sous mes chevilles en frac. Un éclair me fit brusquement sursauter, et je plantais mes ongles dans les épaules de Liam à qui je m'accrochais telle une bouée de sauvetage.

-Tu veux qu'on aille à l'infirmerie ? Demanda-t-il.
-Non.

Liam me décolla alors de lui et me prit par la main, il m'entraina dans les couloirs et l'on s'assit tous les deux dans un escalier. Aucune fenêtre ne permettait de voir l'extérieur, les sons parvenaient étouffés et portant, je continuais à trembler de tout mon corps en respirant faiblement.

- Tu fais de l'asthme ? me demanda-t-il en me serrant contre lui.
-Non, des crises d'angoisses, expliquais-je.

Il opina du chef et passa un de ses doigts sur ma joue. Ma tête vint se loger sur son épaule et mon c½ur finit par retrouver une contenance normale. Finalement, je me relevais en titubant, mais réussit à tenir debout alors que les douleurs dans mon corps s'estompaient, et pour une fois, celle de mon c½ur aussi.

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#Posté le dimanche 27 septembre 2009 05:26

Modifié le dimanche 27 novembre 2011 06:40

Kapitel 4

Kapitel 4

Lundi o6 Décembre

C'est étrange comme le temps passe vite quand il est compté.

-          Allo Kimmy
-          Petit Chou, tu m'as manqué. Je n'avais plus de nouvelle de toi.
-          Joyeux anniversaire.
-          Mais c'est demain pour anniversaire ?
-          Le décalage horaire Kim ! Pour moi c'est aujourd'hui.
-          Eh bien merci. Alors, avec Liam ça avance ?
-          Plus ou moins.
-          Plus ou moins ?
-          On stagne. Mais, j'ai Andy.
-          Je lui dirais deux mots à celui-là quand je le verrais.
-          Je m'entends bien avec.
-          Je sais, ah ça y est, c'est mon anniversaire, il est minuit.
-          Bonne nuit Kimmy.
-          Je t'aime aussi.

Il raccrocha et j'entrais dans le lycée en souriant. Ma rencontre avec Liam, mes retrouvailles avec Andréas, avaient suffi à me redonner le sourire, ce que mes amis ne manquaient pas de me rappeler. Oui, mes amis. Je les connaissais depuis maintenant un mois, et je les aimais déjà comme tel. J'embrassais Chloé qui attendait devant le portail que son petit copain du moment arrive et me dirigeait en sautillant vers Andréas, assis seul sur le banc.

-          Bonjour, m'écriais-je en me glissant à ses côtés.
-          Ah salut !

Je remarquais une pointe de dépit dans sa voie.

-          Un problème ?
-          Plusieurs en fait, m'expliqua-t-il. Mattéo m'a embrassé, Anthony m'a quitté et Jules ne veut plus coucher avec moi, je me sens seul.
-          Mon pauvre chéri.

Je déposais un baiser sur sa joue.

-          Tu veux que je passe chez toi ce soir ?
-          C'est gentil, dit-il avec un sourire. Retourne toi plutôt, pour voir qui arrive.

Je tournais la tête et vit Liam marchait vers moi en me faisant des signes de la main. Je le levais pour le rejoindre et l'embrasser sur les deux joues. Depuis l'épisode de la pluie, nous étions beaucoup plus proches. Ce matin, toutefois, Liam gardait les yeux rivés sur ses baskets.

-          Un problème ? Demandais-je.
-          Il faut que je te parle.
-          Je t'écoute.
-          Non, pas maintenant. Tu crois qu'on peut prendre le bus ensemble ce soir ?

C'était bien la première fois qu'il me le proposait. Je sautais donc sur l'occasion pour lui répondre que oui, et il s'éloigna alors en me demandant de l'attendre devant le lycée à 17h. Je rejoignis Andréas et Tim qui allaient en sport et m'asseyais en tailleur à leur côté pour écouter les explications du professeur, bien que je ne fasse pas d'activité sportive.

Nous faisions du basket, et Andréas battait de loin la plupart des autres joueurs. Alors que je tendais ma feuille de dispense à mon professeur, Tim s'en saisit pour lire ce qui y était écrit.

-          Drépanocytose, lu-t-il difficilement. Qu'est-ce que c'est ?

Je lui reprenais la feuille des mains et lui jetais un regard noir. De quel droit se permettait-il de lire mes feuilles de santé ?

-          C'est quoi la Drépanocytose ? Demanda-t-il.
-          Ca ne te regarde pas, répliquais-je.

Je partais m'asseoir dans mon coin, et Tim, conscient d'avoir commis une faute, vint me rejoindre quelques minutes après.

-          C'est ça qui te fait t'évanouir ?
-          Oui.
-          C'est quoi ?
-          Une maladie, qui provoque des crises de douleurs. Ca ne te dérange pas si on n'en parle pas ?

Il me sourit ... tristement.

-          Tim, je t'aime bien. Mais si tu commences à éprouver de la pitié, je pourrais changer d'avis. Je ne veux pas de compassion, je guère très bien mes problèmes, je veux simplement que rien ne change, et que le moins de monde soit au courant.

Il hocha la tête.

-          Viens jouer.
-          Je ne peux pas vraiment Tim je ...
-          Viens je te dis ! On ne vit qu'une seule fois.

Il me tendait la main, et un sourire rayonnant brillait dans son visage enfantin. J'attrapais cette main qu'il me tendait et en riant me relevais pour le suivre. Andréas fronça les sourcils en me voyant arriver, mais ne dit rien et me tendit le ballon. Dribble, changement de main, passe, panier ! Les uns après les autres ils entraient, souvent venant d'Andy, parfois de Tim et moi. En courant, je sentais le souffle de l'air venir frapper mon visage de plein fouet, je sentais l'air frais du matin, la chaleur réchauffait mon corps, mon visage et mes mains rougirent, mes doigts cessaient d'être glacé. J'avais presque la sensation de me retrouver comme avant ... avant, quand je volais, quand je patinais. Avant que l'on m'interdise ce pourquoi j'étais fait.
La partie de basket me revivifia. J'en sortais heureux, profondément heureux d'avoir retrouvé les sensations liés au sport. Si mon c½ur tambourinait fortement dans ma poitrine, je ne ressentais pas pour autant les effets liés à mes poumons et les pointes de douleurs qui jaillissaient souvent sans prévenir.

Dans la cour de récréation, je retrouvais Liam et sa copine du monde, Manon, qui riait dans ses bras. Je fixais mes yeux dans les siens, et il ne les détacha pas alors qu'elle jouait avec sa poitrine. Mon doigts remonta lentement sur mes lèvres, les effleura, les caressa. Un sourire se dessina sur le visage de Liam.

-          Tu lui fais du charme, releva Andréas en s'asseyant près de moi.
-          Comment ?

Je retirais précipitamment mes doigts de ma bouche et offrais mon sourire le plus innocent à Andréas. Il arqua les sourcils et me tapota amicalement l'épaule.

-          Tu passes toujours chez moi ce soir ?
-          Euh ... Je rentre avec Liam.
-          Donc c'est non ?
-          Viens chez moi à 19h.
-          T'es pas doué quand même ... Au lieu de m'inviter moi, invite-le lui !

J'haussais les épaules et lui tirais la langue. Je vis Andréas esquisser un geste pour m'embrasser, mais je me reculais précipitamment. Les yeux de Liam s'agrandirent, et une moue triste se dessina sur son visage.

-          Alors, qu'est-ce tu attends ? Montre lui que c'est toi le meilleur. Tu ne vas pas te laisser battre par une fille mon ange.
Je me levais subitement et me plantais devant Andréas.
-          Ça, tu peux en être certain.

J'avançais donc vers Liam et demandais gentiment mais fermement à la fille sur ses genoux de bien vouloir quitter ma propriété.

-          Hum ... Est-ce que tu crois que tu peux venir manger chez moi ce soir ?

Liam parut surpris, haussa les sourcils puis me sourit.

-          Oui, avec plaisir.




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#Posté le samedi 10 octobre 2009 12:56

Modifié le mercredi 18 juillet 2012 03:44

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