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Parce Que Je Ne Serais Bientôt Plus Qu'un Simple Souvenir

Photo de remember-never-forget

remember-never-forget

Description :

~> Quand je te vois mon coeur chavire
Je n'arrive plus à respirer
Mon coeur bat à cent à l'heure
Est-ce sa aimer ?









~> Dire qu'il a suffit d'un mot pour que tout mes espirs, tout mon bonheur et mon coeur vire en éclat, je suis mort à cause de toi.








~> Les vrais amis se comptent sur le bout des doigts : Bill, Tom, Andy, Kimmy et Chloé ... :)








~> Pense à m'envoyer une carte lorsque je serais mort








~> Un jour, la maladie me tuera
Elle me tue chaque jour de plus en plus
Mais avec toi, je me sens la force de continuer à avancer
Sans toi, je n'ai plus de force du tout








~> C'est parfois dans un regard, ou dans un sourire que se cache toute la beauté du monde











~> Coeur qui vit - Coeur qui rit
Coeur déchirer - Coeur meurtri
Coeur qui vit - Coeur qui pleure
Coeur déchirer - Coeur qui meurt













~> Appelons-le Petit Ange, puisqu'il resemble à un ange




















Production
Remerber-Never-Forget
Souviens-Toi, N'oublie Jamais

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Parce que plus rien ne compte plus maintenant que l'écriture même ...
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#Posté le mercredi 16 septembre 2009 14:16

Modifié le dimanche 04 mars 2012 12:23

Prologue

 
Vivre ensemble, ou mourir seul.
 
Te souviens-tu lorsque tu m'as dit : « Je serais toujours là pour toi ! Quoi qu'il arrive » ... Ce jour-là, nous étions tous les deux assis sur ce banc du lycée, tu te rappelles ? Ce jour-là, tu m'as promis de rester avec moi ! Même dans les pires moments. A la vie comme à la mort tu te rappelles ? Dit moi, cette promesse, qu'en fais-tu aujourd'hui ? Je t'ai aimé, si tu savais à quel point. Si tu avais senti comme moi j'ai senti mon c½ur batte pour toi, plus fort qu'il n'avait jamais battu. Si tu avais toi aussi connu un tel bonheur, si tu m'avais aimé, peut-être serais-tu encore là aujourd'hui ? Parce que, j'ai beau chercher, je ne te vois nulle part dans cette chambre, dans ce lit froid de l'hôpital de St Ferréol. Dit moi, pourquoi n'es-tu pas en train de me tenir la main, alors que tu sais que je m'apprête à mourir ? Les paroles que tu as si souvent prononcées n'étaient-elles que du vent pour toi ? N'avais-tu réellement aucun sentiment à mon égard ? Mon amour ... Pourquoi tu es parti ? Pourquoi m'as-tu quitté ? Je t'aimais. Je t'aime toujours. Je tourne la tête, ouvre doucement les yeux alors que mon crâne est martelé de l'intérieur, alors que je voudrais replonger dans le noir et ne plus sentir cette douleur. Je te cherche, tu n'es pas là. Heureusement, eux, le sont. Je vois Tim. Il me sourit, tristement, de son sourire si doux, si enfantin dans son visage de poupon, de marbre. A côté de lui, lui tenant la main, je vois Andréas, mon Andréas, toujours là pour me faire rire, me faire sourire et qui pour le moment se contente de pleurer en silence. Chloé et Kimmy, main dans la main, le regard terrifié pour l'un, l'autre fixant son regard dans le lointain panorama s'étendant derrière la fenêtre, pour ne pas regarder dans ma direction. Tu vois, ils sont tous là. Même Papa attend dans la salle d'attente.  Attend quoi, je l'ignore ! Peut-être attend-il que Dieu vienne me chercher, si dieu existe,  tout simplement ? Vois-tu ? Tout le monde est ici. Il ne manque que toi. Toi qui avais su donné un sens à ma vie. Toi pour qui j'étais prêt à tout sacrifier. Toi qui aujourd'hui, me laisse tomber et mourir seul ? Oui seul, parce que même entouré de toutes ces personnes que j'aime, jamais ils ne pourront t'égaler, te remplacer.
 
 
Ton Petit Ange

" Ce matin, je suis mort. Et tu n'étais pas là "
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#Posté le mercredi 16 septembre 2009 14:07

Modifié le dimanche 27 novembre 2011 02:40

Kapitel 1

 
 Kapitel 1

 
Assis à l'avant de la voiture, je regardais les immeubles défiler devant mes yeux. Mon père jetait fréquemment des regards dans ma direction, s'arrêtant parfois pour changer de vitesse, sourire à un passant, jeter les yeux vers le ciel. Je suivais son regard et contemplait comme lui les immeubles vertigineux de la grande ville de New-York. New-York, ville des gratte-ciels où l'on trouve des tours si vertigineuses et hautes qu'elles sont obligées de contenir des ascenseurs, petite révolution remplaçant les escaliers et qui, dieu merci, a sans doute sauver la vie des américains, mais a eu la désagréable idée de les couper du monde extérieur. Avez-vous déjà essayé de contempler des New-Yorkais ? La plupart d'entre vous me répondront que non. Eh bien, ils se déterminent par un adjectif unique : presser. Ils n'ont jamais le tant de rien, ils ne parlent pas et courent, enfermés dans leur solitude.

-  Regarde, on est à Broadway, cri mon père de cet air extasié qu'il utilisait toujours avec moi. Regarde, c'est le Walt Street Center, c'est merveilleux. Tu ne trouves pas ? Regarde.

Regarde, regarde. Je ne pouvais faire que cela. Mes yeux allaient partout, voyageaient entre chaque bâtiment. Trop vite. Mon père sautillait littéralement sur son siège et je l'écoutais débiter un flot de parole ininterrompu sur la ville.

-  Cali, regarde ce bâtiment s'il te plait. N'est-il pas magnifique ?

Je tournais la tête pour observer le dit bâtiment. Identique aux autres. J'aurais dû m'en douter. Mon père était un architecte moderne très réputé, muté aux Etats-Unis pour la construction de deux tours et d'un opéra. Rien que ça. Je jetais donc un coup d'½il sur l'immeuble, gris, grand, gigantesque qui se profilait devant mes yeux et en concluait qu'il n'était en rien différent des autres. Il fallait avoir l'½il, pour remarquer que les cinq points de l'architecture moderne du Corbusier étaient tous respectés dans l'un et non dans l'autre. L'enthousiasme de mon père pour cette ville était débordant, voir sidérant et je me prenais à être exaspéré par toutes ses effusions de joie.

- Cali ! C'est Central Park.

Je lui souriais. Fait très rare de ma part mais que j'accordais toujours à mon père, mon idole, la personne que j'aimais le plus au monde. Il en fallait bien une. Mon père était toute ma vie, aimant, protecteur. Ma mère nous avait quittés lorsque j'avais neuf ans, nous laissant seul, prétextant que cette vie n'était pas faite pour elle et laissant mon père profondément attristé. Je lui en avais toujours voulu pour cela, l'avoir rendu triste.

- Content d'être à New-York ?

J'haussais les épaules. S'il m'arrivait parfois de lui accorder le luxe d'un sourire, cela ne signifiait pas pour autant que je pouvais me permettre à tout moment d'engager une conversation. Moi, avare sur les mots ? Vous rigolez, je suis très loquace. Pour en revenir à sa question, le fait de me trouver à New-York ne m'importait guère. Berlin me manquerait, Paris aussi, mais que ce soit ici ou là-bas, ma vie défilerait exactement comme elle le devait, vite.

Mon père tourna subitement à l'angle d'une rue, laissant derrière lui le flot de bouchon qui encombrait la ville et entra dans une petite banlieue pavillonnaire. Je soupirais et tournais ma tête vers lui, pour lui signalais que j'appréciais qu'il n'ait pas décidé de nous installer dans une des grandes tours de la ville. Les maisons, d'aspect similaire, étaient toutes blanches, avec de petits volets bleue ou vert suivant les façades et agrémentées d'une petite cour intérieur, derrière laquelle on trouvait un petit jardin. Mon père gara la voiture au bout de la rue, ouvrit la portière, sortit et courut ouvrir la mienne. Je lui saisissais la main et sortait à mon tour en laissant mon regard se balader partout autour de moi. Il attrapa des clefs dans sa poche et poussa le perron d'une des petites maisons en me faisant signe de le suivre.

- Rentre le premier, et dit moi ce que tu en penses.

A sa demande, j'entrais donc en premier dans la petite maison et jetais un coup d'½il. On y trouvait une petite cuisine dans le coin gauche de la pièce, éclairait par une grande bais vitrée ouvert sur un salon contenant deux canapés et derrière lesquels on distinguait deux petits escaliers. J'avançais dans la pièce, passant mes mains sur les meubles neufs.

- L'un mène dans ma chambre, l'autre dans la tienne, m'expliqua-t-il. La salle de bain est ici, regarde.

Je regardais la direction qu'il m'indiquait et hochais la tête. Il s'empressa de ressortir de la maison pour venir porter nos maigres affaires, le reste ayant était expédié une semaine avant, par cargo. Il ne lui fallut que quelque minute pour revenir chargé de deux valises et me tendre la mienne.  Je montais sans un regard en arrière, alors que je l'entendais s'extasier sur la cuisinière et grimpais les quatre marches qui me séparaient de ma chambre.

Petite, les murs blancs, une fenêtre carrée sur le mur opposé, un lit trônant au milieu d'une pièce remplit de carton, je me surpris à mis sentir bien. Je déposais donc ma valise sur le lit et entreprenait de déballer un à un les cartons. Une vibration dans ma poche m'arrêta dans mes travaux une heure après leur commencement, et je saisissais mon téléphone en portable en jetant un rapide coup d'½il sur mon interlocuteur avant de décrocher.

- Oui ?
- Cali, c'est moi. Alors, New-York, c'est comment ? Raconte-moi tout, je veux ...

Je n'avais pas le temps de répondre que déjà il débitait un flot de parole que je ne pouvais contrôler. J'entendais sa voie résonner dans l'appareil et plus il parlait, moins ses paroles avaient du sens. Je finis par l'interrompre d'un air autoritaire.

- Kimmy, si tu ne me laisses pas répondre, je raccroche immédiatement.

Mes paroles eurent l'effet recherché, et il s'arrêta immédiatement pour m'écouter parler.  N'oubliez pas que j'étais avare en parlotte, alors quand je souhaitais m'exprimer, il était de coutume de me laisser faire.

- C'est grand, il y a beaucoup d'immeubles et mon père est heureux.
- Et ta maison ?
-Elle est mignonne.
- Tu vas bien ?
- Fatigué, mais ça va. Tu me manques.
-Tu me manques aussi mon ange, je dois te quitter. On se voit bientôt.
- Deux mois Kimmy, c'est long.
-On se quitte pour mieux se retrouver. Je t'embrasse.

Je le laissais raccrocher et me contentais de bouder dans mon coin. Kimmy me manquait déjà. Il était mon meilleur ami depuis toujours, non, j'exagérais, depuis mes dix ans. Mais l'on pouvait considérer que ma vie avait réellement commencé à cet âge, lorsque ma mère était partie. J'aurais tout le loisir de vous compter pourquoi un peu plus tard. Je terminais donc de sortir mes affaires des cartons, plaçais mes meubles dans des positions adéquates et regardais d'un air satisfait l'ensemble. Mon père m'appela alors pour le dîner et je le rejoignais et l'écoutais parler durant toute la durée du repas de sa journée du lendemain.

-          Tu ne manges rien, me fit remarquer mon père au détour d'un de ses monologues.

Je posais brusquement ma fourchette dans mon assiette.

-          Je n'ai pas faim, je vais me coucher.
-          Cali, dit-il en me saisissant le bras. Il faut que nous parlions !
-          Je vais me coucher.

Je sortais de table et me levais pour déposer un baiser sur sa joue. Certes, je l'aimais, mais lorsqu'il commençait à parler de mes problèmes, j'avais tendance à très vite m'emporter. Je le laissais donc et m'éloignais de la table, l'estomac creux et les paupières lourdes avant de rejoindre mon lit chaud et douillé. Me glissant sous les couvertures, je calais ma tête entre mes deux oreillers et soupirais de soulagement en attendant le discret bruit de mon réveil m'imposant un rythme régulier de respiration. Ma tête me tournait, mais il n'était pas encore tant de m'en soucier ...

*

La douce sonnerie du réveil matin me tira d'un profond sommeil. Ma main partit cogner contre l'objet des souffrances provoquaient à mes oreilles et il s'éteignit dans un fracas assourdissant, m'obligeant à me lever en jurant au passage. Mes pieds chauds touchèrent le sol gelé et je grimaçais en attrapant mes chaussettes. Le décalage horaire de Berlin à New-York me retournait l'esprit. Je ne savais plus quelle heure il était. Je ramassais mon réveil, encore en marche, aussi curieux que cela puisse paraitre, et recouvert de scotch et descendait prendre une douche.

L'eau chaude sur mon corps acheva de me réveiller et je secouais la serviette sur mon visage pour achever de retirer toutes les gouttelettes qui s'y étaient déposées. Le miroir me renvoya une image désastreuse et je grimaçais en pensant à tous mes amis de Berlin, à l'académie, qui se serait inquiétés de me voir dans un tel état. Les lignes de mon visage étaient creusées et des cernes se dessinaient sous mes yeux bleus pâle tirant vers le gris. Mes cheveux blonds mouillés retombaient en mèche folle autour de mon visage marqué par la souffrance. Piètre tableau que je renvoyais au monde extérieur.

Je m'habillais d'un simple jeans, passais un sweat-shirt et en grommelant, enfilais ma veste, mon écharpe et tout l'attirail nécessaire à un garçon pouvant s'évanouir dès que le froid pointait son nez dehors. Je passais la sangle de mon sac sur mes épaules et sortais de la maison en grelottant. L'air était froid, pour ne pas dire glacé, et je marchais en me frottant les mains jusqu'à mon arrêt de bus, au bout de la rue. Lorsque j'y arrivais, un groupe de jeune de mon âge se tenaient déjà regroupés ensemble, discutant entre eux d'une voie forte. L'un d'entre eux gesticulait, levant les bras vers le ciel et semblait raconter une histoire des plus intéressantes à son voisin qui l'écoutait d'un air passionné. Je me surprenais à les écouter et souriais en l'entendant imiter un accent Allemand à l'un de ses voisins. Le garçon se retourna soudain et pointa ses yeux marron sur moi. Il portait des cheveux bruns, coiffés de petits piques, et une mèche plus clair retombait devant ses yeux. Mon regard parcourut son corps mince de haut en bas. Le deuxième garçon, qui écoutait le premier, se leva à son tour pour se porter à ma hauteur. Les cheveux blonds cendrés, le regard noir, un jogging et une veste en cuir laissant entrevoir des muscles saillants, il m'aurait presque fait rire. Le plus mince fut le premier à prendre la parole.

-          Je m'appelle Tim, tu es nouveau ici ?
-          Oui, répondis-je. Je suis arrivé hier.
-          Et tu t'appelles ?
-          Calileo, mais tout le monde m'appelle Cali.

Je vis le blond lever les sourcils. D'accord, mon nom était peu commun, pour ne pas dire inconnu et avait la vieille habitude de faire rire la personne en face de moi, mais il n'y avait pas de quoi en faire toute une histoire.

-          Ce n'est pas un prénom ça.
-          C'est celui que mes parents m'ont donné, et toi, comment t'appelles-tu ?
-          Simon, répondit-il.

Tim me sourit, et je vis le bus arriver au loin. Je reportais mon attention sur le bus et entrais le premier à l'intérieur avant d'aller m'asseoir sur une des places libres. Tim vint très vite me rejoindre.

-          D'où est-ce que tu viens ? me demanda-t-il.
-          J'arrive de Berlin, répondis-je.
-          C'est vrai ? L'Europe ? J'ai toujours voulu y vivre. Tu parles bien Anglais pour un Européen.

Je souriais. Les langues. Si je n'étais pas très bavard, cela ne signifiait pas pour autant que je n'étais pas intelligent. Kimmy passait son temps à me rappeler que ma prétention finirait par me tuer, bien que ce ne soit pas elle qui allait y parvenir, mais je me forçais à lui répliquer que je n'étais pas hautain, encore moins prétentieux, et que la faute n'était pas mienne si j'avais toujours raison.

-          Je suis polyglotte.
-          Pour de bon ? S'extasia-t-il. Tu en parles combien ?
-          Huit.
-          Tu mens ?
-          Non.
-          Lesquels ? Et, tu es allemand d'origine ?
-          Je suis Franco-Polonais, et j'étudiais en Allemagne. Je parle Anglais, Russe, Espagnol, grec et italien. Neuf, si tu comptes le latin.
-          Je n'y crois pas.
-          Comme tu veux.

Bonne humeur quand tu nous tiens. Oui, j'étais polyglotte, rattaché à la plus grande des institutions que le monde entier ait connu. L'académie internationale de Berlin de laquelle j'étais sorti diplômer à l'âge de quatorze ans. Ensuite, il avait fallu m'asociabilité, ce qui était une autre affaire plus ambitieuse.

-          Je peux écouter la musique, où tu veux encore me parler ? Demandais-je.

Il sembla surpris, esquissa un sourire et m'autorisa à écouter ma musique. Je ne me le fis pas dire deux fois, et plaçais mes écouteurs dans mes oreilles avant de me tourner vers la fenêtre. Le paysage urbain, voiture, piéton, immeuble et pigeon défila devant moi jusqu'à ce que l'on atteigne cette espace de gros bloc de pierre que l'on nommait « lycée ». J'enlevais donc mes écouteurs et suivais Tim hors du bus, qui, au lieu de me laisser ronchonner dans mon coin, me proposa gentiment de me présenter les lieux. J'opinais de la tête et le suivais.

Je n'avais pas fait trois pas qu'une furie me passa devant et se jeta dans les bras de Tim. Je reculais d'un pas, toussotais et regardais Simon descendre du bus et se dirigeait en souriant vers nous.

-          Bonjour mon Timmy, s'écria-t-elle. Tu m'as manqué tu sais ? Pourquoi ne t'es-tu pas connecté hier soir sur Msn, je t'ai attendu, je voulais tant te parler. Tu n'es pas trop fatigué et ... Oh Simon.

Elle se jeta cette fois-ci dans les bras de Simon, me laissant perplexe. Tim me fit un clin d'½il et me demanda de le suivre.

-          Qui c'était ? Demandais-je.
-          Chloé, ma meilleur amie.

La jeune fille arriva alors en courant derrière nous, et en nous criant de l'attendre, suivis de Simon. Je pris alors le temps de la détailler. Elle était plutôt petite, des cheveux noirs aux mèches blondes, les cheveux attachés de deux couettes, une jupe très courte, des sandales desquelles dépassés des chaussettes multicolores et un joli tee-shirt à l'effigie d'un groupe japonais que je ne connaissais pas. La seule pensée qui me traversa l'esprit fut : « comment fait-elle pour ne pas avoir froid sans veste en hiver », moi, le garçon frileux. Simon m'attrapa brusquement par l'épaule.

-          Je te présente, Calinou, dit-il.
-          Cali, suffira, protestais-je en tentant de lui échapper.
-          Trop compliqué, nous pourrions t'appeler ...
-          Appelons « Petit Ange », puisqu'il ressemble à un ange.

La voie avait résonné dans mes oreilles. Grave, puissante, tintait d'une légère pointe d'aigu, comme un son inaudible et cristallin résonnant à mon oreille. Cette seule voie aurait suffi à me faire fondre, mais c'est en me retournant que je devins glaçon.
Ce fut la première fois où mes yeux croisèrent son regard. Lui. Liam.
Juste avant que le froid ne pénètre mes veines, ne remonte jusque dans mon c½ur, me fige les doigts et les pieds et que je m'effondre au milieu de tous ces nouveaux visages qui me regardaient ébahi.

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#Posté le jeudi 17 septembre 2009 14:17

Modifié le dimanche 27 novembre 2011 12:15

Kapitel 2

Kapitel 2

Des voies résonnaient dans ma tête, une sorte de marteau me martelait le crâne et je luttais un instant pour ne pas succomber à nouveau. Mes deux mains se plaquèrent sur mon front et je soupirais dans un gémissement pour me forcer à ouvrir les yeux. Des visages étaient penchés au-dessus de moi, des personnes que je ne connaissais pas, et je me sentis soudainement empli d'une honte incroyable. Plus encore que la douleur qui assaillait mes poignées, mes chevilles et me tiraillaient le vendre, le ridicule qu'imposait ma position, dans le mode f½tus, devant le bitume du lycée avait le don d'être comique. Bravo mon vieux, tu as encore su faire une entrée fracassante. J'entendis un bruit venir de derrière les élèves et leurs yeux scrutateurs, et une femme âgé, dont les cheveux gris se repliés en un chignon et les yeux bleus transparaissaient dans la lumière du petit matin, m'aida à me relever.

Je retenais à grande peine de vomir sur le sol et appuyais mon bras sur son épaule. J'avais beau ne peser pas plus de quarante kilos, le fait que je ne mettais aucune volonté dans mes mouvements n'aidaient pas la vieille infirmière. Je sentis alors le corps d'une autre personne m'aidait à passer mon bras sur son épaule. Je tenais à peine debout et je claquais des dents en tremblant de froid. Je me maudissais. Je maudissais mon corps si faible et la honte qu'il m'imposait chaque jour.

Bientôt, nous furent tous les trois dans l'infirmerie et je me laissais tomber sur le canapé avant de me mettre à nouveau en boule. Croyez-le ou non, je me serais volontiers passé de cette position, mais elle offrait le très net avantage d'apaiser mes douleurs. Une main se posa sur mon front, mais je fermais les yeux. Un soupir de soulagement du s'échapper de mes lèvres lorsque les deux mains se mirent à masser mon front, faisant s'éloigner le bruit assourdissant qui tonnait encore dans ma tête et qui me donnait envie de dégobillait sur le plancher.

-          Laissez, je vais m'occuper de lui, entendis-je.

J'attrapais brusquement la main de celui qui me massait. Je savais qui s'était. Mes yeux ne s'étaient posés qu'une seule fois dans les siens, mes oreilles n'avaient entendu qu'une seule fois le son de sa voie, et pourtant je n'ignorais pas qu'il s'agissait de ce garçon, que j'avais aperçu quelque minute avant de m'évanouir.  J'ouvris les yeux pour m'en assurer.

Il était bien là, agenouillé devant moi, ses deux yeux verts plantés dans les miens. Je lui souriais du mieux que je le pouvais et il me rendit un sourire triste, faisant ressortir des pommettes hautes et rose qui auraient suffi à me faire craquer. Sa carrure de nageur, associé à son visage lisse et sans défaut m'offraient un portrait d'une perfection rare complétait par ses cheveux bruns coiffaient en brosse.

-          Je ne peux pas rester ? Demanda-t-il.
-          Vous devriez retourner en cours M. Monténégro.

Je ne voulais pas qu'il parte, et pourtant, le regardais s'en aller le visage triste. Je n'aurais de toutes les manières pas réussi à le rattraper. L'infirmière me força à avaler deux cachets et me laissa quelque minute seuls avant de revenir charger d'un dossier.

-          Je l'ai lu attentivement la nuit dernière, me dit-elle. Je ... Je suis désolé.

Je poussais un grognement, tel un ours refusant d'écouter son auditeur et offrant à nouveau une image de moi ridicule. Je ne voulais pas l'entendre, je ne souhaitais pas connaitre sa pitié, sa compassion, la tristesse qu'elle pouvait ressentir dans sa voie à mon égard. Non, je voulais rien de cela, simplement qu'on me laisse vivre ma vie comme je l'entendais, aussi rapidement que possible. Et pour le moment, la seule chose que je désirais ardemment été de revoir ce monsieur Monténégro et ses yeux verts, sa voie magnifique, son corps et ... Elle me regardait avec des yeux insistants.

-          Les douleurs ont-elles cessé ? Me demanda-t-elle.

Je riais intérieurement. Cette femme avait-elle, vraiment, lu mon dossier ? Ne savait-elle donc pas que mes douleurs ne cessaient jamais vraiment, que même lorsque la douleur physique finissait par disparaitre, je ressentais toujours celle de mon corps, pressée par le temps.

-          Une année, dit-elle. C'est peu ... Mais vous pouvez faire tellement de chose.

Si je mettais trouvé en position de force, et que force j'aurais eu, je pensais vraiment à cet instant que j'aurais pu la gifler. Avais-je vraiment besoin que l'on me rappelle combien de temps j'en avais encore ? Avais-je vraiment besoin d'entendre ses jérémiades, son ingratitude. Je sentis soudainement à l'étroit ici, en train d'étouffer, et me relevais en masquant une grimace sur mon visage.

-          Ou allez-vous ? Demanda-t-elle soudainement inquiète.
-          En cours, répondis-je.
-          Mais ... Vous ne pouvez pas. M. Finwë.  Je vais appeler vos parents, vous allez repartir et ...
-          Vous ne ferez rien. Je suis encore libre de mes décisions.
-          Vous êtes mineurs et ...
-          Et comme vous me l'avez si bien dit, je n'ai plus qu'une année, je crois préférable que vous me laissiez donc la vivre et à compter de maintenant.

Je quittais donc la salle, en pointillant et sans un regard en arrière. La douleur dans mes chevilles s'amenuisaient peu à peu, et celle de mes poignées avaient presque complétement disparue. J'observais un instant les bâtiments et les nombreux couloirs qui s'offraient à moi sans pouvoir m'empêcher de songer qu'ils auraient eu besoin d'un grand coup de peinture et marchais vers la vie scolaire. Après réception de mon emploi du temps, on me tendit la clef d'un ascenseur et je me laissais porter dans les étages jusqu'au troisième.

Je frappais timidement à la porte de la salle 312 et entrais sous la voie de mon nouveau professeur de français. Les élèves, presque simultanément, tournèrent tous sans exception la tête dans ma direction. Mon jeu théâtral de la matinée n'avait certainement pas dû passer inaperçu.

-          M. Finwë ... Entrez, je vous en prie. Euh ... c'est vous qui ...
-          Oui.

Pourquoi les professeurs se sentaient-ils toujours mal à l'aise en ma présence ? Nous étions pourtant tous des êtres humains, et nos vies finiraient par s'arrêter, toute, et pour tout le monde.

-          Qu'est-ce qui t'est arrivé ?

Je m'asseyais et sortais mes affaires pendant que mon professeur reprenait son cours. En relevant la tête, je rencontrais le regard scrutateur de Tim, assis à côté d'un garçon blond qui me regardait les yeux grands ouverts.

-          Cali, dit-il. Qu'est-ce que tu fais ici ?
-          Andréas.

Si j'avais pu, je me serais certainement levé pour le serrer dans mes bras. Mon Andy, je rigolais intérieurement que la coïncidence m'ait amené dans sa classe. Je le connaissais depuis maintenant trois ans, après que l'académie m'ait envoyé faire un compte rendu au bureau de Washington avec Loes, un garçon que je détestais à proprement dit, et j'avais rencontré Andréas dans un square, près de central parc en revenant faire un tour à New-York. Nos aventures et surtout nos relations étaient toujours ... Je vous en parlerais une autre fois.

J'attendais la fin du cours avec impatience, et quand la sonnerie retentit, je me levais brusquement pour me jeter dans les bras grand ouvert d'Andréas.

-          Mon chéri, je suis si heureux de te voir, s'écria-t-il.

Andy ou, la grande folle comme vous préférez. J'avoue que son côté déjanté m'avait frustré et exaspéré la première fois que je l'avais rencontré, mais ses yeux verts et ses cheveux blonds bouclés alliés à son corps de basketteur avaient eu raison de moi, et de ma raison. Andréas passa ses mains dans mes cheveux fins et m'écarta de lui pour me renvoyait un sourire immense.

-          Je ne te voyais plus ces temps-ci. Tu ne venais plus à Washington ?
-          Je te raconterais, répondis-je. Allons d'abord en maths.

Il me fit un clin d'½il et je me retrouvais face à Tim qui me barrait le passage.

-          Une baisse de tension, répondis-je à sa question silencieuse.
-          Ça t'arrive souvent ? Me demanda-t-il.
-          Il est très fragile, lança Andréas à ma place. En apparence du moins.

Il me fit un nouveau clin d'½il plus poussé cette fois-ci, et je les suivais en silence jusqu'à la prochaine salle qui se situait un étage plus bas. Je m'asseyais derrière eux deux, et, durant le cours de maths, n'écoutait absolument pas les dires de mon professeur, absorbé que j'étais par mon dessin.

-          M. Finwë. Certes, vous êtes nouveau, mais cela ne vous dispense pas d'écouter le cours.

Je relevais la tête pour connaitre le visage de celui qui m'interpelait. Le professeur me regardait les sourcils froncés, tendant sa craie devant lui.

-          Si, répondis-je. Je pense que je peux être dispensé.
-          Arrogant, chuchota Andréas.

Je ne me préoccupais pas de lui, et continuais à fixer mon regard bleu sur celui noisette de mon professeur.

-          Puisque vous vous pensez si intelligent, venez donc résoudre cette équation.

Magnifique, je n'attendais que ça. Je me levais, un sourire énigmatique collait sur les lèvres et m'avançait vers le tableau avant de saisir la craie qu'il me tendait. Je résolus l'équation en quelque seconde, ouvrant des yeux de soucoupe volante à mon professeur. Il en reposa une nouvelle, et je la résolvais aussi facilement que l'autre. Me demandant de rester où j'étais, il choisit un exercice beaucoup plus complexe dont je trouvais la solution d'un simple coup d'½il.

-          Académie Internationale.

Il ouvrit à nouveau de grands yeux.

-          On ne me l'avait pas dit, furent les seuls mots qui sortirent de sa bouche.

Je le laissais donc en plan, et rejoignais ma place pour continuer mon ½uvre d'art. Le professeur, déstabilisé, mit quelque instant à se reprendre et continuer son cours. Tim se tourna vers moi.

-          Alors non seulement tu parles huit langues, mais en plus tu raisonnes comme Einstein.

Andréas pouffa dans son coin et se tourna vers nous.

-          Quand j'ai rencontré Calileo, il achevait ses études à l'académie. Le garçon qui se tient derrière toi Tim a passé son bac à l'âge de dix ans, faisant de lui le plus jeune bachelier sur cette terre. Il a passé les concours de l'académie française et les portes de l'académie internationale de Berlin, école la plus prestigieuse où les élèves les plus grands et les plus intelligents se trouvent. Après quatre ans d'études, il est venu faire un compte rendu au bureau de Washington alors qu'il travaillait en stage à l'ambassade de Russie pour deux mois et nous avons fait connaissance.

Tim le regardait les yeux ... eh bien, comme le professeur de maths. Mon parcours scolaire était assez peu commun, et mes facultés surdéveloppées, mais il en avait toujours été ainsi. Jusqu'à mes huit ans, j'étais un petit garçon renfermé sur lui-même, presque mué, et lorsque ma mère nous avait quittés pour une autre vie, j'étais soudainement devenu surdoué, d'après les grands spécialistes. J'avais toujours trouvé leur raisonnement foireux, pour eux, mon côté intelligent venait d'un traumatisme dû au départ de ma mère, cela n'avait rien de reluisant.

Quand la sonnerie retentit, Tim se leva et se planta devant moi.

-          Mais que fais-tu ici alors ?

Je m'attendais à cette question.

-          Les académiciens appellent ça un « stage d'apprentissage de la vie en communauté humaine », on en rit toujours beaucoup.
-          Il se sociabilise, traduisit Andréas.
-          Les gens ont l'air de croire que six ans passait à travailler ont fait de nous des machines.
-          Moi, je te trouve très sociable.

Le sourire qui se dessina sur ses lèvres en disait long, mais je ne relevais pas la remarque et leur proposais de partager l'ascenseur.  Il était vrai que ces deux ans passaient hors de l'académie avait pour but de me sortir de l'atmosphère de travail dans laquelle je vivais à Berlin, d'apprendre à vivre avec des gens « normaux », au potentiel « normal », mais pour moi, ces années, cette année, avait un toute autre but. Je venais ici pour ne plus supporter les regards de mes camarades de l'académie, je laissais derrière mes amis que j'aimais temps pour vivre avec des gens qui ne me connaissaient pas, ou très peu pour Andréas, qui n'avait vu que la surface. Je venais vivre à New-York pour mon père, mais aussi pour recommencer ma vie à zéro, avec de nouvelles personnes qui ne connaitraient pas les problèmes qui m'assaillaient et ne feraient preuve d'aucune pitié à mon égard, ce qui m'horripilé.

En rejoignant la cour de récréation, j'eus la joie de retrouver mon « sauveur », assis sur le banc en compagnie de Simon et de la fille furie aperçue dans la matinée.

-          Tu vas mieux ? Demanda-t-elle en me voyant arriver.

Le beau garçon aux yeux verts se retourna vers moi, pour me sourire.

-          Chloé, laisse-le respirer.

Il se leva pour se placer devant moi.

-          Excuse ma s½ur, elle est un peu exubérante.
-          C'est rien.
-          Je n'ai pas eu le temps de me présenter ... Je m'appelle Liam.
-          Cali.

Sa main effleura la mienne dans un mouvement imperceptible. Je me détournais de lui pour ne pas succomber trop vite à son charme. Je resserrais mon écharpe et me pelotonnais dans ma veste chaude pour ne pas laisser le froid pénétrer ma peau. Le froid, la trop forte chaleur ... parfois même sans aucune raison apparente, m'offrait le loisir de m'évanouir sur le sol dans un tas ridicule. Je rassurais Liam et sa s½ur en leur apprenant qu'il ne s'agissait que d'une petite baisse de tension ... Mensonge ! Mais ils n'avaient pas à en savoir plus. Même lui.

Je ne l'ai pas spécifié, je pensais pourtant que c'était clair. Je suis gay, homosexuel comme vous préférez, choisissez donc la formule qui vous sciait le plus. Et Andréas vous dira que si j'ai l'air d'un garçon discret et seul, je peux très bien être plus que ça avec certaine personnes. Je m'asseyais à côté d'Andy et il commença par me raconter son parcours scolaire depuis que je ne l'avais plus vu, me demandant à plusieurs reprises pourquoi je n'étais pas revenu le voir à New-York.

-          Nos escapades me manquent, m'avoua-t-il.
-          J'étais très pris, répondis-je.
-          Il y avait quelqu'un n'est-ce pas ?
-          Il y a eu quelqu'un.

Je ne m'avançais pas plus sur le sujet. Inutile de remuer le couteau dans la plait. Certes, il y avait eu cette personne, mais il n'était plus là aujourd'hui et cela n'avait plus aucune importance, il faisait partie de l'autre monde, par-delà les mers, sur le vieux continent.

-          Et toi ? Demandais-je.
-          Moi, je virevolte de conquête en conquête, tu devrais pourtant le savoir.
-          Et Mathieu ?
-          De l'histoire ancienne.

Nos blessures étaient toujours là. Je me serais volontiers consolé dans ses bras, comme j'avais l'habitude de le faire lorsque je venais aux Etats-Unis et le rencontrais, ce qui avait contribué à ma séparation avec Valentin, qui ne supportait plus mes infidélités. Toutefois, les yeux de Liam, en face de moi, fixés dans les miens m'interdisaient dit songer. Changer, je me l'étais promis. Simon se glissa près de Liam et se laissa tomber brusquement sur le banc.

-          Je me la suis fait, lança-t-il.
-          Qui donc ? Demanda Liam sans vraiment l'écouter.
-          Mégane, s'écria-t-il. Ca fait des jours que je t'en parle.
-          Tu me parles de Charlotte depuis des jours, rappela-t-il.
-          Ah oui, non, mais elle ... C'est une sainte. Alors que Mégane.
-          Je suis ravie pour toi.
-          Et Zoé ?
-          Quoi, tu t'es fait Zoé aussi ? Demanda-t-il une pointe de sarcasme dans la voie.
-          Non, mais toi ?

Liam se leva d'un bond. J'haussais les sourcils et le regardais sans comprendre alors qu'il tournait ses yeux vers moi et disait à Simon, tout en me regardant.

-          Il ne s'est rien passé avec elle.

Il partit les mains dans les poches, en bougonnant et Simon resta perplexe, assis sur le banc.

- Qu'est-ce qui lui prend ? Demanda-t-il.
- Mon frère et ses crises de folie occasionnelle, lança Chloé. Laisse, sans doute rien d'important.

Simon se releva pour partir à la suite de Liam. Andréas me pinça alors la jambe et je me retournais vers lui.

- Tu vis où ?
- Dans une résidence, près de Central Park.
- Je passe te chercher demain matin ?
- Tu conduis ?
 
Il me sourit et se leva d'un bond pour partir suivre Liam et Simon. Parfois, les gens conservaient des réactions bizarres.

*
Il était 18h30 lorsque je rentrais enfin chez moi. Le bus me déposa devant ma nouvelle maison et j'entrais pour trouver mon père plus affalé qu'autre chose sur le grand canapé, un ordinateur posé sur ses genoux, la télécommande de la télé dans une main et un café dans l'autre. Il se poussa légèrement en me voyant arriver et je m'asseyais à ses côtés.

-          Je vois que l'ordinateur est arrivé.
-          Oui, je l'ai reçu ce matin, le tien est dans ta chambre.

Il passa sa main sur ma joue  et me regarda en souriant.

-          Bonne journée ?
-          Pas trop mal.

Il me montra deux ou trois plans qu'il avait conçu sur son ordinateur et m'embrassa sur la joue avant que je ne me lève.

-          Je t'aime, Cali.
-          Moi aussi Papa.

Je rejoignais ma chambre avec un sourire sur les lèvres. Jamais je ne pourrais aimer un homme plus que mon père. Je m'installais confortablement sur mon lit et me saisissait de mon ordinateur blanc de marque Apple que j'affectionnais tant. Une fois connectée sur Msn, j'en profitais pour me lancer dans une conversation avec Kimmy, que je voyais en ligne.

En direct de Berlin

-          Bonjour mon ange, alors cette journée ?
-          Salut Kimmy, pas trop mal, j'ai retrouvé Andréas.
-          Sans rire ? Et alors ? Vous avez fait des bêtises.
-          Non, on a pas eu le temps :P
-          Parle-moi du lycée, les filles ? Ou les garçons ?
-          Il y a une fille, Chloé, elle te plairait beaucoup.
-          Tu me la présenteras lorsque je viendrais cet hiver.
-          Comme tu veux.
-          Et les garçons ? Excepté Andréas ?
-          Ça peut aller.
-          Comment il s'appelle ?
-          Qui ?
-          Le mec mignon ?
-          Je n'ai jamais dit que je trouvais un mec mignon.
-          Je te connais par c½ur mon ange. Alors, il ressemble à quoi ? Et quel est son prénom ?
-          ... Liam !
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#Posté le samedi 26 septembre 2009 07:45

Modifié le dimanche 27 novembre 2011 04:09

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